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Renforcement positif: bon ou mauvais?

Récemment, j'ai observé que l'un de mes clients applique systématiquement du renforcement positif avec sa fille. Chaque fois qu'il en a l'occasion, même si elle agit «mal», il trouve quelque chose à dire de positif. Est-ce une bonne chose?

Punir ou récompenser: un faux dilemme.

S'il y avait une règle générale qui fonctionne à toute situation, je n'aurais probablement plus de clients! J'écrirais la règle sur mon site web... et je me recyclerais en chef-pâtissier!


Or la réalité est que...


... ça dépend.


Dans le cas de ce père, ce n'est pas une bonne chose et voici pourquoi: sa fille a besoin de vivre des échecs.


Oui, vous l'avez bien lu, et ce de la part d'un prof! J'emploie ici le mot vivre, je veux dire que le focus a besoin d'être placé sur ses échecs. La raison est bien simple: ses parents l'ont toujours empêchée de les vivre. Résultats: elle se fout pas mal de tout! Et c'est un comportement typique et même justifiable.


Or, je veux ici souligner le fait que c'est une réalité singulière de cette famille. C'est leur réalité.


Alors, est-ce une bonne chose le renforcement positif? Pour y répondre, il faut bien comprendre qu'on a tendance à vouloir tout étiqueter: ceci est bon, cela est mauvais, cela causera ceci, ceci vient de cela... Trop d'analyse! C'est une des raisons pour laquelle je me tiens bien loin des disciplines figées...


C'est donc du cas par cas. Parfois un enfant a besoin d'être valorisé, mais il ne faut tout de même pas le couper de la réalité. Par exemple, s'il a fait un mauvais coup, il faut voir qui ce mauvais coup a embêté, de quelle manière et dans quelle mesure. Dans un monde équilibré, il devrait y avoir une conséquence naturelle. Ainsi, le fait de pointer le positif alors qu'une action cause du tord, ce n'est pas aider l'enfant, mais plutôt lui nuire.


Bien entendu, une fois que le focus a été mis à la bonne place et que l'enfant comprend, rien n'empêche de lui pointer ses forces...


Au final, en tant qu'intervenant (dans ce cas le père), des questions s'imposent: qu'est-ce qui amène l'enfant à faire de mauvais coups? Est-ce que ça va bien dans sa vie? Est-ce si mauvais que ça?


Nécessairement, cela doit mener à trouver les causes... Et quand on cherche les causes, on fait parfois des découvertes qui nous surprennent dans leur lourdeur ou même dans leur légèreté.


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